vendredi 15 mai 2015

Le pouvoir en Afrique: le cas Nkurunziza


 
 L'on assiste aujourd'hui au déchirement d'un peuple, aux pertes en vies humaines, au destruction des infrastructures publiques et des propriétés privées dans un de pays les plus pauvres de la planète: le Burundi. Tout ceci pour une raison: la volonté d'un homme de se maintenir indéfiniment au pouvoir, le Président Pierre Nkurunziza. 

Si cet homme aimait son pays et savait lire les signes de temps, il ne serait pas servi de l'ambiguïté apparente entre les Accords d'Arusha et la Constitution de son pays pour s'imposer comme candidat pour un 3ème mandat. Il se serait instruit du départ de Blaise Compaoré ou du recul Joseph Kabila suite à la poussée de jeunesses de leurs pays, fatigués de chefs d'État inamovibles, mais incapables de donner des solutions profitables à tous aux problèmes économiques, sociopolitiques et sécuritaires que rencontrent leurs pays. Le seul responsable de cet enieme désastre Burundais est donc Pierre Nkurunziza et ses inconditionnels flatteurs et opportunistes. 

Le monde devra s'assurer qu'ils répondent de leurs actes et turpitudes devant l'histoire pour décourager les Kagame, Sassou, Museveni, Guelleh, Dos Santos, Deby et les autres qui se sont institutionnalisés et font croire que sans eux leurs peuples n'ont pas un destin. Pourtant, c'est leur mesquinerie, leur boulimie doublées de leur incompétence et de leur mauvaise volonté ou absence de volonté qui maintiennent l'Afrique dans la pauvreté et l'instabilité. L'hypocrisie des USA, de la France, de l'UK, du Canada et de la Belgique y est aussi pour quelque chose. Ces pays se sont donné le luxe de designer les bons dictateurs et les mauvais au gré de leurs intérêts, sans se soucier des avis et des malheurs de leurs populations. 

Sinon, quelle différence y - a t - il entre Kadhaffi et Déby? Entre Gbagbo et Guelleh? Entre Eyadema, Bongo et Kabila? Entre Kagame et Nkurunziza? Entre Omar El Béchir et Salva Kiir? Entre Museveni et Mugabe? Pour que les uns soient assassinés, ostracisés, emprisonnés, objets de pression et les autres protégés même pour des crimes les plus graves? 

La nouvelle africaine doit se réveiller pour ne pas finir dans les flots de la Méditerrané, les griffes d'Al-Shabaab, de Boko Haram ou sous les balles, les grenades lacrymogènes, les tanks et les matraques de nos Armées et Polices partisanes et criminelles. Elle doit ouvrir et montrer une nouvelle voie aux peuples de l'Afrique et les conduire vers un avenir meilleur.


Urbain Kokolo
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