jeudi 14 avril 2016

Quel choix avons-nous ?



USA: Obama donne son avis sur Trump. " Je doute de ses compétences à diriger un Pays."

Libre de donner notre avis sur les différents protagonistes qui pointent à l'horizon. 

Pour la MP: Majorité Présidentielle

J. Kabila : fin mandat, non partant, donc sans objet, on s'abstient.
L. Kengo : Sénateur en glissement depuis 2011, si l'on veut baser l'avenir du Congo sur des textes respectés, il aurait peut-être été un gage de droiture pour un aussi éminent juriste, de quitter ce perchoir et ses avantages afin de montrer l'attachement au respect des textes.
A. Minaku : Petite expérience au parlement, et au bureau de la majorité. Vu les défections à répétitions de la dite MP, l'on peut se poser quelques questions sur sa capacité à unir et fédérer. Son parcours au Parlement, seule références quelque peu exhaustive n'offre aucun préalable exceptionnel qui laisserait présager des compétences particulières à la tête d'un Pays multiculturel, pluri ethniques, miné par les insécurités frontalières et internes.
A. Matata : parachuté à la "primature", allant jusqu'à cumuler le ministère des finances et celui de premier, il réussit à s'acoquiner quelques institutions financières internationales qui lui confèrent une assise solide à son poste. Soupçonné de tenir le clan Kabila par la prise en otage des leviers financiers du pays, il réussit à se rendre presque indéboulonnable. Et ce au grand damne de 90% des membres de la MP qui : "ne se retrouvent pas".
Il réussit à donner l'illusion, pour les étrangers, d'une stabilité économique, mais plonge le panier de la ménagère, seul baromètre de 70 millions de Congolais, dans les abysses de la pauvreté. Jamais le Congolais n'a eu aussi difficile à vivre que sous l'ère Matata.
Son nom laissait entendre que le "pognon" (Ponyo) deviendrait difficile (Matata) sous son règne.
M. Katumbi : comme l'a si bien précisé son directeur de campagne ou de cabinet ( à préciser ) , M. O. Kamitatu , dans son intervention du 28/03 sur France 24 , "Mr Katumbi Moise rassemble les valeurs et vertus de la Majorité Présidentielle" dont ils se revendiquent encore. Au moins sur ça, le doute et le voile sont levés. Et merci pour la clarification.
Surfant ainsi sur la possibilité de rallier à leur cause les déçus de la Kabilie, le G7, appendice "dissident" (si il en existe), ayant tout essayé pour revêtir le déguisement "d'opposant", revient donc à ses premiers amours, afin de coaliser autour de MK, les partis de la Majorité Présidentielle, qui aujourd'hui se posent énormément de questions sur : "qui sera leur candidat", car décembre 2016 n'est plus qu'à une encablure et le flou de leur Equipe reste persistant.
Opposant, on ne peut l'être seulement à un homme (JK), mais plutôt à tout un système dont ils, G7, MK et consorts, ont allègrement usé et abusé, oubliant au passage que le "peuple" de 2016 n'est ni aveugle, ni n'a la mémoire courte.
Bon coopérant, frère d'un homme d'affaire aguerri, MK sait saisir les opportunités commerciales, mais la politiques est une autre paire de manche, et baladé entre V Kamerhe, F. Tshisekedi et l'opposition historique, le vertige a vite fait de perturber la vision. Ainsi donc MK précipite sa communication et prend les devants par son investiture de candidat du G7. Merci pour la précision. Mais la lutte des postes n'est pas encore à l'ordre du jour, messieurs. Nous attendons vos débats contradictoires et la défense de vos projets de société.
Pour les Transfuges
Vital Kamerhe. " Pourquoi j'ai choisi Kabila ?" Titre d'un ouvrage dont il (VK) ne nous a jamais présenté l'antidote. Ce recueil illustre à souhait les méandres de la création de la Kabilie et nous donne une perception nette et sans complexe des objectifs et valeurs que défends VK. Devenu opposant, par la force des choses, (alors qu'il se voyait déjà Kalif à la place du Kalif), VK fait le tour de la pauvre opposition afin de ratisser large dans les rangs des politiciens démunis.
Un petit peu bousculé par le transfert tenté de Moise dans la même équipe, il joue des coudes pour garder sa place d'attaquant légitime. Mais légitime de quelles valeurs ? De quel programme ? De quel projet? "Kabila Dégage" ? Beau titre, mais quelle teneur ?
De poste, tous veulent être Président, doux titre à déférences multiples, à adjectifs kilométriques. Haies d'honneurs militaires et autres apparats du pouvoir.
Mais qu'en est-il es responsabilités ? Qu'en est-il des attentes de tout un peuple désillusionné par ses stars internationales? Lorsque Messi contre son propre camp, lorsque Ronaldo coopère avec Neymar contre son propre camp, la déception laisse la place à la haine et .......à la destruction. 

Les opposants 

Etienne Tshisekedi Wa Mulumba : le Sphinx de Limete, le leader de l’UDPS, la grande sœur de l'opposition. Respect ! Ne jamais brader ses valeurs, rester constant dans la lutte.
Mais quelle finalité, papa ? Pourquoi trop souvent vouloir revenir en arrière ? CNS, accord-cadre découlant des litiges de 2011 … Ah lala ! Nous sommes en 2016 et les réalités ont évolué avec la vitesse de la communication.
Pourquoi ce parti (UDPS) si emblématique et historique, n'arrive-t-il pas à se défaire des démons de la division, de la léthargie, et finalement des rendez-vous manqués avec l'Histoire ? Pourquoi Badibangi d'un côté ? Felix d'un autre ? Moleka parti ? Mavungu ici et Mubake là-bas ? Mot d'ordre, pas mot d'ordre ; dialogue, pas dialogue ... Eich ! La tête tourne. Tout le monde vient prendre des photos à côté du Président Tshisekedi, comme pour s’acheter une légitimité dans opposition, puis on le trahit et on va prendre des postes. Quelle pitié !
Au moins, j'ai eu l'honneur de recevoir un conseil de votre bouche: " la voie que j'ai choisie est la mienne. Rien ne vous empêche de choisir la vôtre et de vous y tenir. L'essentiel est que votre lutte soit juste et que vous ne trahissiez jamais vos valeurs et vos principes. Je ne mourrais peut être pas Président, mais je serais resté un homme debout. ". Merci. La lutte sera longue et populaire, mais le juste vaincra. 

Qui d'autres comme opposants candidats présidentiables ?
 
Les Outsiders 

JP. Bemba : sa libération (si elle arrive) risque de siffler une deuxième fin de récréation.
Matungulu : assez fade et insipide.
Dr Dennis Mukwege: homme d'une valeur tellement rare et appréciable. Sincère, patriote, intelligent, peut-être trop humain que pour tomber dans la bassesse politicienne. Il défend des valeurs inattaquables et la recherche du bien-être des populations congolaises. Il a fait preuve d'un altruisme sans pareil, mais manque d'une plateforme de soutien nationale, partis politiques, militants .......
Soutenu dans un premier temps par la communauté européenne, son discours trop nationaliste commence à faire peur et ne répond pas aux grands intérêts miniers et d'exploitation internationale de notre sous-sol.
Combattu tant nationalement qu’internationalement, il est très méconnu et mal compris, son parcours politique n'a pas encore commencé. Il n'est à ce jour qu'un ambassadeur défenseur de la veuve et l'orphelin Congolais.
Aurions-nous l'humilité de réfréner, tous, nos ambitions gourmandes pour nous retirer au profit d'un candidat unique pouvant rassembler les tendances et sortir de ce bourbier préélectoral incertain ? C'est peut certain, tant la fonction de Président de la République est devenu alléchante et "accessible " à tous. Hum ! Après "chance eloko pamba " maintenant " Présidence eloko pamba"
Difficile de voir l'avenir de notre Nation avec enthousiasme, mais je reste convaincu que nous avons besoin d'un renouveau profond de la classe politique.
Alors, messieurs et mesdames, prenez, prenons notre courage à deux mains et devenez, devenons ceux qui construiront le Congo de demain. N'oubliez jamais que "demain" c'est "aujourd'hui" pour "hier".





mercredi 13 avril 2016

2016: Que fera la jeunesse de la RDC?



A l’heure actuelle, l’enjeu politique en RDC tourne autour de la tenue ou non de l’élection présidentielle en 2016. Le camp au pouvoir affiche clairement son intention de faire prolonger le mandat du président Kabila au-delà de sa durée constitutionnelle en invoquant une multitude des raisons. Une partie de l’opposition, celle dite radicale, exige coûte que coûte la tenue des élections dans le délai, c’est-à-dire en novembre 2016.
Dans cette optique, tout se jouera sur la capacité de chaque camp de mobiliser la population pour la défense de sa cause.  Encore une fois, ce sont les jeunes qui feront la différence. Ce sont eux qui décideront  par leur choix et la détermination des actions qu’ils vont mener de quel côté la balance penchera.
Aussi, je me suis mis à réfléchir depuis un moment sur la conscience politique de la jeunesse congolaise. Il est, certes, difficile de se faire une opinion exacte sur cette tranche de la population de la RDC, mais l’exercice a été rendu plus ou moins aisé grâce à mes périples et mes contacts dans presque toutes les villes et cités de l’Est de ce grand pays. Ces trois dernières années, j’ai été à Dungu, Aru, Ariwara, Bunia, Beni, Goma, Bukavu, Kalemie. Et étant un utilisateur régulier des réseaux sociaux comme outils d’informations et d’échange d’idées, je participe activement aux débats animés par des jeunes  sur l’actualité politique en Afrique et en RDC, notamment sur des questions électorales. 

 Constant amer


Et je suis souvent déçu par la frivolité de certains jeunes. Ils passent souvent à côté de l’essentiel. Ils ne réfléchissent que très peu sur leur futur à eux et de celui de leurs enfants, parce que certains, bien qu’à peine sortis de l’enfance, ont déjà une progéniture !
Alors, j’aimerais m’adresser particulièrement à ceux-là. Peut-être que s’ils se «foutent» de leur propre vie, se préoccuperont-ils de l’avenir de leur descendance ?
Quelle passion, quelle énergie perçoit-on dans les débats stériles sur le football, sur la musique et des faits divers ! Cependant, lorsqu’il s’agit de réfléchir sur l’avenir d’un pays ou même du monde, la pauvreté et la légèreté des arguments dénotent de l’ignorance ou du peu d’intérêt que l’on accorde à des questions pourtant essentielles, si pas existentielles.
Personnellement, j’ai toujours cru – et je le crois toujours – que l’une des pires appréhensions d’une génération est de rééditer les mêmes erreurs que celle qui l’a précédée, surtout si elle aussi a subi les conséquences de ces erreurs. Et dans le cas de la RDC, de notre génération, nous subissons encore les conséquences de la passivité et de la frivolité de nos parents. On dirait la futilité est inscrite dans nos gènes !
Nos parents ont passé 32 ans en train de chanter des louanges au président Mobutu ; en train de le diviniser oubliant de songer à notre avenir. Ce qui les intéressait le plus : les femmes qu’ils ont appelées des «bureaux», la musique et la bière. Bref, le plaisir ! Pendant qu’ils «prenaient leur pied» ainsi, un régime autocratique et destructeur s’enracinait, et un homme et son entourage s’enrichissaient. Le pays, quant à lui, sombrait dans la faillite morale, politique et économique.  Et nous ne sommes pas loin de reproduire cet exploit !

Une génération inconsciente

Triste est de constater aujourd’hui que notre génération est sur le point de sombrer dans l’avilissement, si elle n’y est pas déjà.  Notre génération est sur le point de répéter les mêmes erreurs que celle de nos parents. Les jeunes ont comme modèles des personnalités culturelles qui étalent dans leurs œuvres une obscénité abjecte ; des politiciens corrompus dont on chante les louanges à cause de la richesse publique qu’ils se sont accaparée et qu’ils distribuent inconsidérément à leurs adorateurs!
Plus tard, il fallut destituer Mobutu. Des jeunes congolais et étrangers furent mobilisés pour ce faire. Certains de notre génération ont participé cette lutte armée alors qu’ils n’étaient que des enfants. On les appelait les «Kadogos».  On a fait de certains des assassins de leurs frères et pères et des violeurs de leurs sœurs et mères. Cette guerre continue encore jusqu’à ce jour, mais ça, c’est un autre débat. 

Temps de se décider

Il serait irresponsable de notre part de laisser à nos enfants un pays dans lequel l’accès à une éducation de qualité n’est pas accessible à tous ; un pays dans lequel pour avoir un emploi au sein de l’administration publique ou les services étatiques, il faut appartenir à des partis politiques d’un certain courant ; il faut être fils de x, cousin d’y ou ami de z.
Loin de vouloir ressusciter l’Etat – providence, l’Etat semble avoir oublié ses obligations de protéger ses citoyens et de subvenir à leurs besoins sociaux de base.  L’Etat congolais est démissionnaire sur plusieurs plans, y compris celui de la sécurité des personnes. Les massacres de Beni, les exactions de la LRA dans les Haut et Bas Uélé, la criminalité qui s’est installée dans les cités et villes du pays. Tout ceci dans une indifférence totale de nos dirigeants qui ne complaisent souvent dans des dénégations ridicules qui frisent parfois le sadisme !
Certains politiciens et experts véreux ne cessent de répéter que les jeunes doivent se créer eux – mêmes  des emplois et que ce n’est pas à l’Etat de créer des emplois. Comment se créer des entreprises là où l’entrepreneuriat est découragé et étouffé par une multitude de taxes et d’impôts, malgré des ‘’auto’’ - encensements sur l’amélioration du climat des affaires? C’est tout simplement une fuite de responsabilité !
Même dans des pays plus avancés, les dirigeants sont attendus au tournant dans le secteur de l’emploi.  Le président François Hollande a lié sa candidature pour un second à ses performances dans ce secteur. L’une des réussites de deux mandats du président Obama a été aussi sa performance dans le même secteur en réduisant le taux de chômage.
Et pourtant, le pays ne manque pas des ressources pour que l’Etat remplisse ses obligations. Mais ces ressources sont entre les mains d’une infime minorité qui en dispose comme bon lui semble au lieu de se soucier d’abord du bien – être général. Nous avons tous entendu parler du scandale «Panama Papers» suscité par la divulgation des documents du cabinet Fonseca.
L’année 2016 sera celle de tous les défis pour la RDC. Il reviendra aux jeunes de décider de la continuité ou de la rupture dans la manière de gouverner dans notre pays. 
Au-delà du respect du cycle électoral dont le délai est fixé par la Constitution, la jeunesse congolaise doit réclamer plus.  Elle doit réclamer un avenir plus clair. Elle doit exiger,  susciter un débat sur le partage équitable des richesses, sur l’accès aux opportunités, sur l’égalité des chances, sur l’Etat de droit.
A l’horizon 2017, la RDC doit emprunter le chemin du progrès et de la bonne gouvernance pour faire jouir de ses richesses ses filles et fils qui le méritent bien. Nous devons aboutir à la réforme de la vie politique. Il faudrait mettre fin au carriérisme en politique et ne privilégier que des leaders qui ont des visions pour ce pays et son peuple !

UK