vendredi 25 novembre 2016

Nomination du Premier ministre de transition: Vers une sortie de crise?


Le 17 novembre 2016, le Président Kabila a nommé Samy Badibanga au poste de Premier ministre, conformément à l'accord politique conclu entre une frange de l'opposition et la majorité au pouvoir, le 18 octobre 2016, à Kinshasa.

Aux yeux des observateurs de la scène politique, le choix de ce transfuge de l'UDPS - parti de l'opposition dirigé par Etienne Tshisekedi - âgé de 54 ans a été une surprise, puisque ce dernier ne faisait pas partie de la liste des personnes pressenties à ce poste. L'opinion nationale et internationale s'attendait plutôt Azarias Ruberwa du RCD, Florentin Mokonda Bonza, Léon Kengo ou encore et surtout Vital Kamerhe de l'UNC, un ancien du régime de Kabila dans lequel il avait occupé le siège du président de l'Assemblée nationale de la RDC. 

http://www.radiookapi.net/2016/11/18/actualite/revue-de-presse/le-phare-primature-samy-badibanga-le-joker-quon-nattendait-pas 

La nomination de Samy Badibanga calmera - t-elle la tension politique en RDC?

Au niveau actuel, il paraît évident que la crise congolaise a atteint un stade de non retour étant donné les postures radicales adoptées aussi bien par les partis formant la majorité au pouvoir et les coalitions de l'opposition dont le Rassemblement des forces politiques et sociales de l'opposition  - Rassop - et les mouvements citoyens Lucha, Filimbi. Ceux - ci tiennent au départ du Président Kabila à la fin de son mandat constitutionnel, c'est-à-dire le 19 décembre 2016, tandis que, selon l'accord conclu le 18 octobre à l'issue de dialogue facilité par l'UA, le chef de l'Etat actuel devra rester en fonction jusqu'en avril 2018, au plus tôt, avant de laisser le pouvoir au Président qui serait élu entretemps!
La nomination de Badibanga aurait contribué à l'amélioration de l'environnement politique, si c'est dernier disposait  d'une bonne base politique susceptible de drainer un soutien populaire à son Gouvernement. Or, cet élu de Kinshasa, par ailleurs déjà exclu de l'UDPS depuis 2012, est un OVNI.  La crise reste et va même continuer à s'empirer à l'approche du mois de décembre 2016.

Pourquoi pas Kamerhe?
Il est plus ou moins certain que le choix porté par le Président Kabila sur la personne de Badibanga ne se justifie pas seulement par le souci de ''rééquilibrage géopolitique'' - Matata Ponyo, originaire du Maniema, un Province de l'Est, ayant occupé ce poste durant un peu plus de 04 ans. Il est évident que l'objectif primaire poursuivi par les stratèges entourant le Président Kabila est de tenter de fragiliser la base de l'UDPS, étant donné que monsieur Badibanga est non seulement un Luba du Kasaï comme Tshisekedi et un dissident de son parti.

En plus, la personnalité de Kamerhe, longtemps présenté comme favori au poste de Premier ministre de transition, aurait fait de l'ombre à Kabila. L'on se rappelera de l'épisode  de la mésentente entre les deux hommes qui avait conduit à la destitution du premier de son trône à l'assemblée nationale et son exclusion du parti présidentiel. 

Cependant, bien que la nomination de Kamerhe n'aurait pas entrainé une adhésion massive de la population au programme du Gouvernement de transition - il n'avait obtenu qu'environ 8% de suffrages lors de l'élection présidentielle contestée de 2011, - sa personnalité aurait pesé dans la balance et permettre un équilibre salutaire entre la Présidence de la République et la Primature.

 La personnalité effacée de Badibanga et son manque d'assise populaire offrent au Président Kabila la possibilité de le manipuler et de le démettre de ses fonctions sans des réactions démesurées, lorsqu'il le faudra.

 http://www.jeuneafrique.com/mag/375815/politique/rd-congo-samy-badibanga-choix-de-discretion/

Qu'attendre le 19 décembre 2016?

A la lumière du statu quo actuel, la confrontation est inévitable. Des manifestations auront lieu et pourront même engendrer au minimum d'énormes troubles civils et au pire une guerre civile. Qu'à cela ne tienne, son ampleur et son résultat dépendront de la capacité de mobilisation des partis de l'opposition et des mouvements citoyens, de la détermination du Président Kabila, de l'attitude des FARDC, de la PNC et ...de la communauté internatinale, à travers son bras armé qui est la MONUSCO.

 

samedi 14 mai 2016

Régime du Président Kabila contre Katumbi : La guerre des nerfs




La lutte, les parties 

Le bras de fer entre le Gouvernement de la RDC et le candidat déclaré à la probable élection présidentielle de novembre 2016, Moïse Katumbi, a connu un nouvel épisode, cette fois judiciaire, au Parquet de Lubumbashi, ce 09 mai 2016.
En effet, Katumbi a été convoqué au Parquet de Lubumbashi pour y être entendu sur les accusations de recrutement des mercenaires étrangers dont des Américains pour déstabiliser le régime en place en RDC. L’ouverture d’un dossier judiciaire contre Moïse Katumbi a été annoncée le 04 mai 2016 par le ministre de la Justice Alexis Tambwe Mwamba. Accusations que le concerné qualifie de montages grotesques et de mensonges, peu après avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentiel de 2016.  
Passé à l’opposition, il y a à peine huit mois, après avoir été l’un de barons de la majorité au pouvoir, Katumbi a choisi de claquer la porte en septembre 2015. Depuis lors, l’homme fait face à de multiples obstacles que plusieurs observateurs qualifient d’intimidations de la part de ses anciens alliés du Gouvernement : restrictions de mouvement, surveillance rapprochée, arrestations de ses proches… Le tout viserait son élimination politique à la course à la probable élection présidentielle de la fin de cette année.  
Quant au Gouvernement du président Kabila, il s’en défend, accusant plutôt Katumbi de manipulation de la presse et d’une stratégie de victimisation en vue d’occuper le devant de la scène politique congolaise. A quelles fins ? Nul ne pourra le dire. Moise Katumbi est suffisamment populaire en RDC qu’il n’aurait pas vraiment assez d’effort à se faire élire, s’il y avait des élections libres, démocratiques et transparentes. C’est ce qui justifierait l’acharnement du régime du Président Kabila : Katumbi est la seule alternative sérieuse en face de lui.
Convoqué encore le 13 mai par un Magistrat du Parquet de Lubumbashi, Moise Katumbi n’a pu être auditionné puisque blessé au cours des échauffourées entre les milliers des partisans qui l’accompagnaient et les éléments de la Police Nationale Congolaise déployés en grand nombre. 

Atouts et handicaps des parties

De l’issue de la lutte engagée au «Katanga» entre le Président Kabila et l’ancien Gouverneur Katumbi, hier alliés, dépendra l’avenir de la Démocratie et de la RDC dans son ensemble.
C’est vrai que le Président Kabila dispose de moyens de l’Etat: Police, Justice, Finances publiques…Et il n’hésitera pas à recourir à l’Armée lourdement déployée au Katanga, si cela s’avérait nécessaire pour son maintien au pouvoir. Le Président Kabila, lui-même ; originaire du Nord du Katanga, compte encore dans son camp de nombreux caciques venus de cette partie du pays qui servent de contrepoids au camp de Katumbi. Ils occupent des postes clés au sein des FARDC, particulièrement la Garde Républicaine – troupe d’élite chargée de la Protection du Président de la République, -  de la PNC et du Gouvernement en place et participent discrètement dans cette confrontation, la plupart se cachant derrière leurs obligations officielles.
Une autre arme qu’a utilisée le régime du Président Kabila est la division des partis politiques qui ont quitté la majorité. L’UNAFEC, le MSR…comptent aujourd’hui des ailes dissidentes reconnues par l’Administration. Cette pratique a fragilisé ces grands partis, laissant leurs partisans partagés entre deux factions se situant de part et d’autre de la scène politique. Interpellé par l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur le dédoublement des partis politiques de l’opposition, le Vice – Premier Ministre de l’Intérieur a nié toute intention de fragilisation de ces partis et soutenu que la reconnaissance des ailes dissidentes était accordée dans le respect des lois de la République. Ce qui reste à démontrer!
Subissant les pressions ouvertes des USA depuis l’année passée et beaucoup plus récemment de la France et de la Grande Bretagne, pour le respect du délai constitutionnel et pour plus de liberté dans l’arène politique, le Président Kabila semble avoir perdu de nombreux soutiens à l’extérieur. Même la Belgique, souvent réservée sur la situation politique dans son ancienne colonie, a mis en garde, par l’entremise de son Ministre des Affaires Etrangères, les autorités congolaises contre les restrictions des libertés et la fermeture de l’espace public. Certains de ces pays envisageraient même des sanctions ciblées contre des personnalités soupçonnées d’encourager ou de commettre des actes de répression politique.   
Le silence prolongé du Président Kabila sur toute question ayant trait aux élections de 2016 et de son avenir après la fin de son deuxième et le recours inconsidéré à la force policière et à une Justice apparemment soumise contre les opposants et les activistes réclamant plus de liberté et de Démocratie constituent des éléments sur lesquels se fondent la majorité du people congolais et des observateurs pour soutenir que le Gouvernement congolais et la CENI n’ont tout simplement pas la volonté d’organiser les élections dans le délai prescrit par la Constitution et ont intentionnellement prévu le blocage en cours.
A cela, il faudrait ajouter le bilan mitigé du Gouvernement en place en matière de gouvernance, des Droits Humains et de la sécurité. Les retombées de la croissance économique du Premier Ministre Matata ne sont pas toujours pas ressenties par une grande frange de la population, des activistes de Droits Humains et des opposants sont en prison pour des raisons non fondées, les groupes armés nationaux et étrangers sont toujours actifs à l’Est du pays où ils massacrent en toute quiétude et dans une certaine indifférence du Gouvernement central, l’accès aux services sociaux de base reste catastrophique. Dans le secteur de l’emploi, par exemple, le taux de chômage est inconnu et les seuls fournisseurs d’emploi viable  sont les agences du système des Nations Unies et les ONG internationales. Le recrutement dans les entreprises et la fonction publique est fondé sur le fanatisme politique et le népotisme…
De l’avis de nombreux congolais avec lesquels je discute, ils auraient fait preuve de moins de vigueur à réclamer le départ du régime du Président Kabila, si son bilan était défendable.  Certains pensent même qu’ils lui auraient accordé la modification de la Constitution pour continuer son œuvre, à l’instar du Président Paul Kagamé du Rwanda, s’il avait réussi au moins à rétablir la sécurité à l’Est du pays.
Le camp soutenant Katumbi, quant à lui, mise sur la popularité forgée par ce dernier au fil des années, grâce à son club de football, le célèbre Tout – Puissant Mazembe, et son passage à la tête du Katanga que ses sympathisants qualifient de succès. Des routes, des centres de santé et des écoles ont été construits. Les recettes de l’Etat ont été multipliées de manière exponentielle. Les conditions de travail des employés congolais des entreprises multinationales ont été améliorées apaisant ainsi les tensions sociales récurrentes dans cette riche province minière qu’était le Katanga.
En plus, au moins deux plates-formes regroupant certains grands partis politiques le soutiennent et l’ont sollicité comme leur candidat avant même qu’il ne se prononce lui- même : le Groupe de 7 ou G7 constitué de sept partis politiques ayant quitté la majorité présidentielle l’année passée et l’Alternance pour la République réunissant plusieurs petits partis. Si certaines des personnalités drainent derrière Katumbi des foules des partisans qui s’ajoutent à ses propres soutiens, d’autres, par contre, sont plus des handicaps, à cause de leur passé trouble. C’est le cas, par exemple, de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, le président du parlement de l’ex Province du Katanga. L’homme a certes une grande base populaire dans tout le Katanga, mais est surtout connu dans d’autres coins de la RDC pour ses discours xénophobes et quasi sécessionnistes et les méthodes brutales des jeunes de son parti, l’UNAFEC, qu’il appelle, sans pudeur aucune, «combattants».
Par ailleurs, Katumbi est aussi un homme d’affaires prospère et généreux. L’homme dispose d’une grande fortune et figure parmi les Africains les plus riches et n’hésite pas à donner. Dans le contexte politique congolais, la richesse peut être considéré aussi bien comme un atout que comme un handicap. Elle sert à entretenir les alliances et au financement de la lutte puisqu’il y a pas de campagne politique sérieuse sans argent. Mais la générosité légendaire de Moïse Katumbi et sa fortune  attirent aussi de nombreux opportunistes et parasites, ne partageant ni sa vision, ni sa conviction politique. 

En conclusion…

L’appât du gain et l’opportunisme politique risquent de faire entourer Moïse Katumbi par les mêmes dinosaures qui ont noyauté le régime du Président Kabila et celui de Mobutu avant lui, les conduisant à la ruine. Espérons que Moise Katumbi qui a toutes les chances pour gouverner la RDC ne serait naïf au point de répondre favorable à toutes les sollicitations. Il devrait verser un peu de cire d’Ulysse dans ses oreilles pour ne pas être séduit par tous les chants des sirènes  de l’espace politique congolais.
 Et au moins d’un recours aveugle à la force, ce qui ne sera pas sans conséquence au regard de la justice internationale  et de l’histoire ou d’un retournement de la situation par l’acceptation par la majorité des Congolais du prolongement de son mandat à cause du retard dans l’organisation des élections, le Président Kabila devrait quitter le pouvoir d’ici la fin de l’année pour l’amour du pays, en suivant l’exemple de l’ancien Président Michel Martelly en Haïti. Et le peuple congolais lui sera éternellement reconnaissant de lui avoir épargné une nouvelle guerre, d’une nouvelle crise et leurs conséquences.
De la lutte entre Katumbi et le Président Kabila, qui plus se déroule au Katanga, dépendra l’issue de la crise politique actuelle en RDC. Si le régime du Président Kabila parvient à vaincre Moïse Katumbi en le faisant arrêter ou le contraignant à l’exil – ce qui est aussi possible -, sans une réaction populaire décisive à Lubumbashi, Kinshasa, Kisangani, Goma, Bukavu, Bunia, Mbuji-Mayi, Kananga, Gbadolite, Matadi et autres grandes villes du pays, alors aucun autre politicien congolais ne pourra se fonder sur le peuple congolais pour faire plier le Président Kabila.
Entretemps, c’est la guerre des nerfs entre le Président Kabila et Moise Katumbi. Le premier doit tenir face aux pressions populaires et internationales et le second contre la Justice et les services de sécurité congolais.  C’est celui qui sera apte à tenir mentalement le plus longtemps possible qui gagnera. Quelle que soit l’issue, l’avenir des millions des Congolais en dépendra!
A suivre…

 UK

jeudi 14 avril 2016

Quel choix avons-nous ?



USA: Obama donne son avis sur Trump. " Je doute de ses compétences à diriger un Pays."

Libre de donner notre avis sur les différents protagonistes qui pointent à l'horizon. 

Pour la MP: Majorité Présidentielle

J. Kabila : fin mandat, non partant, donc sans objet, on s'abstient.
L. Kengo : Sénateur en glissement depuis 2011, si l'on veut baser l'avenir du Congo sur des textes respectés, il aurait peut-être été un gage de droiture pour un aussi éminent juriste, de quitter ce perchoir et ses avantages afin de montrer l'attachement au respect des textes.
A. Minaku : Petite expérience au parlement, et au bureau de la majorité. Vu les défections à répétitions de la dite MP, l'on peut se poser quelques questions sur sa capacité à unir et fédérer. Son parcours au Parlement, seule références quelque peu exhaustive n'offre aucun préalable exceptionnel qui laisserait présager des compétences particulières à la tête d'un Pays multiculturel, pluri ethniques, miné par les insécurités frontalières et internes.
A. Matata : parachuté à la "primature", allant jusqu'à cumuler le ministère des finances et celui de premier, il réussit à s'acoquiner quelques institutions financières internationales qui lui confèrent une assise solide à son poste. Soupçonné de tenir le clan Kabila par la prise en otage des leviers financiers du pays, il réussit à se rendre presque indéboulonnable. Et ce au grand damne de 90% des membres de la MP qui : "ne se retrouvent pas".
Il réussit à donner l'illusion, pour les étrangers, d'une stabilité économique, mais plonge le panier de la ménagère, seul baromètre de 70 millions de Congolais, dans les abysses de la pauvreté. Jamais le Congolais n'a eu aussi difficile à vivre que sous l'ère Matata.
Son nom laissait entendre que le "pognon" (Ponyo) deviendrait difficile (Matata) sous son règne.
M. Katumbi : comme l'a si bien précisé son directeur de campagne ou de cabinet ( à préciser ) , M. O. Kamitatu , dans son intervention du 28/03 sur France 24 , "Mr Katumbi Moise rassemble les valeurs et vertus de la Majorité Présidentielle" dont ils se revendiquent encore. Au moins sur ça, le doute et le voile sont levés. Et merci pour la clarification.
Surfant ainsi sur la possibilité de rallier à leur cause les déçus de la Kabilie, le G7, appendice "dissident" (si il en existe), ayant tout essayé pour revêtir le déguisement "d'opposant", revient donc à ses premiers amours, afin de coaliser autour de MK, les partis de la Majorité Présidentielle, qui aujourd'hui se posent énormément de questions sur : "qui sera leur candidat", car décembre 2016 n'est plus qu'à une encablure et le flou de leur Equipe reste persistant.
Opposant, on ne peut l'être seulement à un homme (JK), mais plutôt à tout un système dont ils, G7, MK et consorts, ont allègrement usé et abusé, oubliant au passage que le "peuple" de 2016 n'est ni aveugle, ni n'a la mémoire courte.
Bon coopérant, frère d'un homme d'affaire aguerri, MK sait saisir les opportunités commerciales, mais la politiques est une autre paire de manche, et baladé entre V Kamerhe, F. Tshisekedi et l'opposition historique, le vertige a vite fait de perturber la vision. Ainsi donc MK précipite sa communication et prend les devants par son investiture de candidat du G7. Merci pour la précision. Mais la lutte des postes n'est pas encore à l'ordre du jour, messieurs. Nous attendons vos débats contradictoires et la défense de vos projets de société.
Pour les Transfuges
Vital Kamerhe. " Pourquoi j'ai choisi Kabila ?" Titre d'un ouvrage dont il (VK) ne nous a jamais présenté l'antidote. Ce recueil illustre à souhait les méandres de la création de la Kabilie et nous donne une perception nette et sans complexe des objectifs et valeurs que défends VK. Devenu opposant, par la force des choses, (alors qu'il se voyait déjà Kalif à la place du Kalif), VK fait le tour de la pauvre opposition afin de ratisser large dans les rangs des politiciens démunis.
Un petit peu bousculé par le transfert tenté de Moise dans la même équipe, il joue des coudes pour garder sa place d'attaquant légitime. Mais légitime de quelles valeurs ? De quel programme ? De quel projet? "Kabila Dégage" ? Beau titre, mais quelle teneur ?
De poste, tous veulent être Président, doux titre à déférences multiples, à adjectifs kilométriques. Haies d'honneurs militaires et autres apparats du pouvoir.
Mais qu'en est-il es responsabilités ? Qu'en est-il des attentes de tout un peuple désillusionné par ses stars internationales? Lorsque Messi contre son propre camp, lorsque Ronaldo coopère avec Neymar contre son propre camp, la déception laisse la place à la haine et .......à la destruction. 

Les opposants 

Etienne Tshisekedi Wa Mulumba : le Sphinx de Limete, le leader de l’UDPS, la grande sœur de l'opposition. Respect ! Ne jamais brader ses valeurs, rester constant dans la lutte.
Mais quelle finalité, papa ? Pourquoi trop souvent vouloir revenir en arrière ? CNS, accord-cadre découlant des litiges de 2011 … Ah lala ! Nous sommes en 2016 et les réalités ont évolué avec la vitesse de la communication.
Pourquoi ce parti (UDPS) si emblématique et historique, n'arrive-t-il pas à se défaire des démons de la division, de la léthargie, et finalement des rendez-vous manqués avec l'Histoire ? Pourquoi Badibangi d'un côté ? Felix d'un autre ? Moleka parti ? Mavungu ici et Mubake là-bas ? Mot d'ordre, pas mot d'ordre ; dialogue, pas dialogue ... Eich ! La tête tourne. Tout le monde vient prendre des photos à côté du Président Tshisekedi, comme pour s’acheter une légitimité dans opposition, puis on le trahit et on va prendre des postes. Quelle pitié !
Au moins, j'ai eu l'honneur de recevoir un conseil de votre bouche: " la voie que j'ai choisie est la mienne. Rien ne vous empêche de choisir la vôtre et de vous y tenir. L'essentiel est que votre lutte soit juste et que vous ne trahissiez jamais vos valeurs et vos principes. Je ne mourrais peut être pas Président, mais je serais resté un homme debout. ". Merci. La lutte sera longue et populaire, mais le juste vaincra. 

Qui d'autres comme opposants candidats présidentiables ?
 
Les Outsiders 

JP. Bemba : sa libération (si elle arrive) risque de siffler une deuxième fin de récréation.
Matungulu : assez fade et insipide.
Dr Dennis Mukwege: homme d'une valeur tellement rare et appréciable. Sincère, patriote, intelligent, peut-être trop humain que pour tomber dans la bassesse politicienne. Il défend des valeurs inattaquables et la recherche du bien-être des populations congolaises. Il a fait preuve d'un altruisme sans pareil, mais manque d'une plateforme de soutien nationale, partis politiques, militants .......
Soutenu dans un premier temps par la communauté européenne, son discours trop nationaliste commence à faire peur et ne répond pas aux grands intérêts miniers et d'exploitation internationale de notre sous-sol.
Combattu tant nationalement qu’internationalement, il est très méconnu et mal compris, son parcours politique n'a pas encore commencé. Il n'est à ce jour qu'un ambassadeur défenseur de la veuve et l'orphelin Congolais.
Aurions-nous l'humilité de réfréner, tous, nos ambitions gourmandes pour nous retirer au profit d'un candidat unique pouvant rassembler les tendances et sortir de ce bourbier préélectoral incertain ? C'est peut certain, tant la fonction de Président de la République est devenu alléchante et "accessible " à tous. Hum ! Après "chance eloko pamba " maintenant " Présidence eloko pamba"
Difficile de voir l'avenir de notre Nation avec enthousiasme, mais je reste convaincu que nous avons besoin d'un renouveau profond de la classe politique.
Alors, messieurs et mesdames, prenez, prenons notre courage à deux mains et devenez, devenons ceux qui construiront le Congo de demain. N'oubliez jamais que "demain" c'est "aujourd'hui" pour "hier".